Le soudage à l’arc à l’électrode enrobée (SAEE) est, aujourd’hui, le procédé le plus employé – que ce soit pour des applications légères (bricolage, travaux en extérieur, réparation sur site…) ou plus intensives (pipeline, tuyauterie, construction navale, industrie chimique, appareils à pression…) Présentation de son fonctionnement et des réglages à opérer, pour limiter les défauts de soudure.
Le soudage à l’électrode enrobée
Également appelé le soudage manuel à l’arc, le SAEE consiste à élever la température du métal de base à un point précis. Un arc électrique crée cette chaleur intense, qui fait fondre les bords de la pièce à souder, ainsi que l’âme de l’électrode, libérant alors un apport de métal.
En fondant, l’enrobage de l’électrode forme un laitier protecteur qui permet au bain de fusion d’être à l’abri des impuretés de l’air, pendant la manœuvre et le processus de solidification. À l’issue de l’opération, ce laitier est retiré avec un marteau à piquer.
Pour pratiquer le soudage à l’électrode enrobée, il est nécessaire d’avoir un poste à souder à l’arc (alimenté en courant continu ou alternatif), une pince porte-électrode, l’électrode, un câble de liaison et un autre de masse. À noter qu’il est important, en mécano-soudure, que l’opérateur se coiffe d’un masque, pour protéger ses yeux du rayonnement lumineux intense de l’arc.
Les réglages pour éviter les défauts de soudures
Le professionnel doit procéder à différents réglages pour réaliser une soudure impeccable et sans défauts :
- L’intensité. Si elle est trop faible, il risque l’inclusion de laitier et un manque de pénétration. À l’inverse, si elle est trop forte, il risque d’avoir des dépôts irréguliers et une pénétration trop grande, dangereuse.
- L’avance. S’il est trop rapide, la fusion sera irrégulière, avec du dépôt et des cratères déformés et une pénétration faible. Trop lente, il y a des risques d’effondrement de la pénétration, sans compter un dépôt inesthétique.
Dans tous les cas, le procédé de SAEE s’effectue de gauche à droite, avec une électrode à 90° dans le sens transversal et 70°-80° dans le sens de l’avance. Correctement réalisé, il convient sur de nombreux matériaux usuels comme l’acier, le nickel, le cuivre, etc.