Particulièrement précis, le découpage laser — ou oxycoupage — est utilisé, en tôlerie, pour concevoir des pièces métalliques mesurant parfois quelques millimètres d’épaisseur, sachant que cette méthode est également mobilisée pour de très gros volumes (plus d’un mètre d’épaisseur). Un jet d’oxygène pur, dirigé sur un métal en fusion, permet de réaliser la coupe.
Le matériel utilisé pour l’oxycoupage
Dans le domaine de la tôlerie, deux éléments sont incontournables dans l’optique de réaliser un découpage laser : une flamme de chauffe conçue pour que le métal atteigne sa température d’amorçage (1 300 °C) et un jet de coupe central d’oxygène pur, pour initier la combustion et mettre en place la coupe. Plus l’oxygène utilisé est pur, plus le processus est efficace et précis. Pour la flamme de chauffe, on peut choisir plusieurs types de gaz : l’acétylène ou le tétrène, mélangeant plusieurs hydrocarbures dont l’acétylène.
Comprendre ce procédé technique
Pour comprendre comment fonctionne le découpage laser, il faut se baser sur le processus de rouille. En effet, il s’agit du résultat d’un phénomène d’oxydation. Concrètement, le fer a tendance à s’oxyder quand il est en contact avec l’air — et donc avec l’oxygène. Mais lorsque l’on utilise une température élevée et de l’oxygène pur, comme dans l’oxycoupage, on accélère significativement l’oxydation, qui s’opère de manière presque instantanée. Finalement, le fer « brûle » et devient liquide. En même temps, un vide de matière est créé : on l’appelle la saignée. Notons que le jet, servant ici d’appareil de coupe, doit être cylindrique pour que les parois de la saignée soient lisses et parallèles. Il est également rigide, dans l’objectif de constituer une coupe nette et identique sur toute l’épaisseur de la pièce.
Découpage laser : avantages et inconvénients
D’un point de vue pratique, l’avantage de l’oxycoupage est lié à son extrême polyvalence : on l’utilise aussi bien pour des pièces très petites que pour des travaux sur des éléments volumineux. En outre, il s’agit d’une méthode peu coûteuse, sur le plan de l’équipement comme sur celui du fonctionnement. Malgré tout, l’importante chauffe nécessaire à la découpe laser implique une dégradation légère des pièces et, parfois, une déformation partielle.