De nos jours, le robot de soudage doit répondre à de nouveaux enjeux de production, faisant la part belle aux petites séries plutôt qu’aux grandes. Dès lors, la programmation par apprentissage présente des limites que les industriels vont devoir vite dépasser pour rester dans la course…
Les limites de la programmation par apprentissage
Aujourd’hui, 90 % des robots (ou cobots) de soudage fonctionnent sur la technique de la programmation par apprentissage. Concrètement, cela consiste à emmener manuellement le bras du robot sur les différentes trajectoires, afin qu’il les enregistre, puis à lui indiquer le détail précis de chaque mouvement à opérer.
Cette méthode requiert une heure de programmation pour chaque minute de soudure robotisée ! Pour les grandes séries répétitives, le jeu en vaut la chandelle : comme le souligne Richard Karam, Responsable Robotique de la société Alma, « le soudeur peaufine son programme pendant plusieurs semaines et ensuite la série va tourner pendant plusieurs années. ».
Par contre, pour les plus petites séries, cela s’avère peu pertinent, compte tenu du temps de programmation, mais aussi de l’immobilisation machine associée.
Vers la programmation hors ligne des robots de soudure ?
Heureusement, d’autres méthodes peuvent y remédier, à l’image de la programmation hors ligne (PHL). Dans ce contexte, le soudeur utilise un logiciel et paramètre ses actions sur un ordinateur – ce qui évite déjà d’immobiliser le robot pendant la procédure.
« Le sous-traitant ou fabricant, qui fait beaucoup de lancements ou de nouveaux produits, voudra gagner du temps en programmation et désirera voir son robot en fonctionnement, plutôt qu’à l’arrêt pour faire la programmation (par apprentissage). » souligne Michel Devos, Directeur de ValkWelding France.
Reste à sélectionner un logiciel prenant en compte, à la fois la bonne gestion des déplacements et des mouvements du robot, avec une haute précision (coordonnées cartésiennes converties en données articulaires), mais aussi la dimension métier (soudure, pliage, manutention des pièces…).
Enfin, même si la phase des premiers tests est souvent harassante, la PHL offre une meilleure garantie que la méthode par apprentissage, face aux risques encourus par le soudeur et aux erreurs humaines.