En 2014, une entreprise française sur 5 a sous-traité à l’international. Sur le plan intra-national, les chiffres montrent que 6 sociétés sur 10 font appel à des services de sous-traitance situés au sein même du pays.
Quel type d’entreprise française a recourt à la sous-traitance ?
De manière générale, les sociétés françaises membres d’un groupe multinational sont celles qui font le plus souvent appel à la sous-traitance internationale. En effet, ces entreprises bénéficient d’accords avec leurs filiales ou avec des entreprises situées dans des pays où elles sont elles-mêmes implantées ce qui facilite ce type de sous-traitance.
Néanmoins, et ce depuis plusieurs années, la sous-traitance intra-nationale (au sein du territoire national) se développe et se généralise. De plus en plus d’entreprises françaises font ainsi appel à d’autres sociétés situées en France n’appartenant pas ou n’ayant pas de lien direct avec leur groupe.
En France, l’INSEE indique que 57% des sociétés marchandes et non-financières de 50 salariés ou plus ont recours à la sous-traitance intra-nationale.
Quels sont les domaines d’activités les plus concernés par la sous-traitance intra-nationale ?
Les secteurs liés à la logistique et au transport ainsi que les services informatiques et de télécommunication rassemblent à eux deux près de la moitié de l’activité de sous-traitance en France. Ils représentent respectivement 26% et 22% de l’activité de sous-traitance intra-nationale.
Les activités de support (Recherche & Développement, Marketing, Administration, etc.) sont également largement concernées par la sous-traitance intra-nationale puisqu’elles représentent 15% de l’activité de sous-traitance intra-nationale.
Comment s’organise la sous-traitance intra-nationale au sein des entreprises françaises ?
La sous-traitance en France est davantage marquée dans les entreprises appartenant à un groupe. 60% d’entre elles y font appel, contre 48% chez les sociétés dites indépendantes.
Au sein des sociétés membres d’un groupe, la sous-traitance en France s’organise par deux biais :
- l’appel aux filiales françaises du groupe (46% des sociétés membres d’un groupe utilisent ce type de pratique), principalement pour les travaux liés au marketing et à l’administratif
- le recours à des sociétés françaises extérieures au groupe (60%) concerne majoritairement l’activité logistique, le transport et le cœur de métier.
Les activités liées aux services informatiques, aux télécommunications ainsi qu’aux services après-vente sont quant à eux aussi bien sous-traités à des sociétés externes qu’à des filiales.