Particulièrement utilisée dans l’aéronautique ou l’automobile, la technique du frettage est destinée à assurer la cohésion d’un ensemble composé de deux éléments, afin qu’ils n’éclatent pas sous la pression.
Principe et fonctionnement
Issue de la famille des métiers de l’assemblage, le frettage consiste à assembler deux pièces, avec un ajustement tellement serré, qu’un montage à la main ou à la presse est impossible : l’élément situé à l’extérieur est appelé « frette », tandis que celui qui se situe à l’intérieur est le « fretté ».
A ne pas confondre avec l’assemblage par brasage, il existe deux processus distincts pour réaliser cette union :
- Le frettage à froid : avec de l’azote liquide ou de la glace carbonique, on refroidit l’élément fretté, pour qu’il se contracte et s’engage facilement dans la frette.
- Le frettage à chaud : par induction, gaz ou four, on chauffe la pièce intérieure, pour la dilater et l’enfiler sur la pièce extérieure. À noter que la solution par induction présente de nombreux avantages. Par exemple, il dispense un chauffage que l’on peut bien contrôler et localiser, il s’intègre facilement sur les chaînes de montage, il contribue à réduire la durée du processus et permet de réaliser des économies d’énergie…
Sur le terrain, le frettage thermique est davantage préconisé, dans la mesure où cette solution est nettement plus économique que le processus à froid.
L’intérêt du frettage par l’exemple
Dans la plupart des cas, le fretté et la frette ne disposent pas des mêmes propriétés de résistance. Pour que l’opération fonctionne, il faut donc que le matériau du fretté ne supporte pas bien la mise sous tension et que celui de la frette, ne supporte pas bien la compression.
Mais tout l’intérêt de la technique du frettage peut s’appréhender très facilement, à travers un exemple précis : le tonneau de bois, cerclé de fer.
D’un côté, le bois, l’élément fretté. Un matériau doté d’une solide résistance dans le sens de la fibre, alors que, dans l’autre sens, il est rapidement fendu. De l’autre, le cerclage en fer (la frette) qui comprime le bois dès la fabrication du tonneau, avant même qu’il ne subisse la pression du liquide qu’il accueillera. Et comme, le bois résiste bien à la tension effectuée dans le sens de la fibre, il n’est pas utile de fretter toute la surface, seuls quelques cercles suffisent.